Commencer quelque chose de nouveau peut être un défi et commencer la prospective peut sembler futile ; voilà pourquoi, un bon début est important et ce début doit être naturel et répondre à une certaine logique avant que l’engagement total soit fait. J’espère que cet article saura bien vous presenter le comment.

Comment_cer ou comment commencer la prospective ou comment c’est?

Bien que nous agissions toujours avec une intention bien ancrée dans le futur, que ce soit à planifier une réunion à tenir dans 2 jours ou un rapport à remettre dans 2 semaines ou des vacances à planifier pour la fin de l’année, notre relation avec le futur est généralement floue dans le sens qu’étant perçu éloigné, notre vision du futur en est ainsi réduite.

Généralement et avec raison, nous pensons au futur comme étant demain et les capacités et urgences du présent nous empêchent de percevoir le jeu du futur à tout instant.

Beaucoup d’information sur la prospective provient d’experts et de grandes organisations et sont souvent enveloppées dans une forme de sophistication qui peut faire penser que la prospective est une chose compliquée (difficile) et complexe (l’état d’un système ou d’un modèle avec de nombreux composantes en interaction qui sont difficiles à comprendre) et elle peut être en effet compliquée et toujours majoritairement complexe; complexe voulant dire ayant de nombreuses parties interdépendantes et interreliées

La prospective est en fait ce que l’on pourrait appeler une boîte blanche (par opposition à une boîte noire) puisque ses composantes (internes) peuvent être substituées afin de modifier son expérimentation et ses résultats.

Commencer la prospective simplement

Bien évidemment, la première des premières étapes est d’acquérir une litérattie du futur, mais il se peut que pour nous aider à se convaincre, une série d’introductions à la prospective seraient de mise. Vous pouvez, à cet égard, prendre connaissance du billet “Se former : en tout ou partie”. Cet article est aussi une bonne information afin d’en connaitre davantage sur les multiples composantes de la prospective.

Ceci dit, plusieurs méthodes suggèrent de débuter avec le cadrage du problème, d’autres avec un balayage d’horizon. À notre humble avis, la bonne ou vraie première étape est celle qui nous permet de découvrir nos modèles mentaux (article à venir) quant au futur d’abord et aux futurs, ensuite. Cette étape permet de voir quelles sont nos attentes et images du/des futurs, ce qui nous permettra de nous assister dans l’éventualité où l’enrichissement de notre approche prospective nous conduit vers la dynamique des systèmes (system dynamics – article à venir) qui nous fera découvrir les écarts entre nos modèles mentaux et celui articulé en vue de simulations informatiques (computer simulation).

Cette révélation des modèles mentaux peut être très utile afin de constater les écarts entre le futur de chacun des membres d’une équipe d’innovation, de gestion, de direction, etc.

Un bon modèle mental à réaliser et démystifier est celui du “soit/ou (lire ici). La majorité des gens sont coincés dans ce dilemme de choisir entre le court et le long terme, comme s’ils s’opposaient plutôt que de se compléter. Il y a un juste équilibre à découvrir dans ce jeu du court, moyen et long terme ; chacun donnant accès à des informations toutes aussi importantes que distinctes.

Afin de continuer dans la simplicité, la mentalité la plus importante à maintenir est celle de l’apprentissage, la familiarisation. On peut se perdre dans le futur, donc d’y aller d’abord tranquilement en suivant une recette simple est une bonne pratique et tout comme pratique, elle évoluera et deviendra, après expérimentation, une meilleure pratique.

La prospective qui est en fin de compte une exploration de ce qui est possible, doit donc être abordée dans ce même esprit de l’exploration de ce que l’on peut faire aujourd’hui, laissant à demain, ce qui appartient à demain. Bien entendu, cela veut dire aussi qu’on y va tranquilement mais sans perdre de temps, le futur représente une certaine urgence.

Donc, en résumé, un début logique, dans le genre “le premier en premier suivi” d’une évolution naturelle de sa pratique de prospective en tenant compte des conforts et sans éviter aussi un certain inconfort.

Enfin, une bonne pratique serait d’attribuer un temps minimal et périodique afin que l’initiation à cette discipline se développe en habitude, en pratique, en compétence et en amélioration continue. D’ailleurs, on pourrait dire que l’intégration de l’exploration de tous les horizons et de l’intégration de l’information recueillie représentent, en quelque sorte, un système de profonde connaissance (profound knowledge de W. Edwards Deming – article à venir) un dans le même sens.

En conclusion

Au risque de le répéter, débuter un processus de prospective suit une certaine logique naturelle, où on est, où on vas et comment. La familiarisation doit se faire dans le seul objectif de bien assumer et assimiler chacune des étapes afin que le tout provoque une compréhension globale des horizons de l’organisation, un sens de ce qui est possible, des risques et comment le tout influence les décisions et actions d’aujourd’hui.

À votre futur!